J’aime les animaux… oui mais comment ?

16 novembre 2016

J’aime les animaux, mais j’en mange certains.

J’aime les animaux mais je porte des vêtements fabriqués à base de matières animales : fourrure, laine, cachemire, poils de chats, de lapins, etc…

J’aime les animaux, mais je porte leur peau sur mes chaussures et mes sacs…

J’aime les animaux mais je mange des produits issus de leur exploitation (lait, œufs, miel)

J’aime les animaux mais j’adore les voir dépérir, prisonniers dans un aquarium, une cage ou même dans des bassins trop petits…

J’aime les animaux mais j’aime les voir nous divertir sous la contrainte, esclaves modernes et sans défense. Ca me fait rire ou sourire, mais certainement pas eux…

J’aime les animaux mais j’utilise des produits testés sur eux (souris, chats, chiens, singes, etc…)

J’aime les animaux mais lorsque les miens ne me conviennent plus (trop grands, trop petits, trop méchants, trop ceci ou pas assez cela…) je préfère m’en débarasser comme un cadeau de Noël que je ramène à la boutique…

Si vous vous retrouvez dans au moins une de ses affirmations, alors posez-vous la question :

J’aime les animaux, oui mais COMMENT ? Est-ce que je les aime pour moi ou pour eux ?

Qu’est-ce que je fais au quotidien pour contribuer à leur bien-être ?

Est-ce que je me mets souvent à leur place ?

Pourquoi est-ce que je vais aimer, protéger et en choyer certains et être complètement indifférent à la souffrance que je cautionne pour d’autres en les mangeant ou en les « portant ».

Et si je remplaçais le mot « animaux » par « enfants » est-ce que les affirmations ci-dessus me choqueraient ?

« J’aime les enfants mais j’en mange certains »

« J’aime les enfants mais je porte leur peau sur mes chaussures et mes sacs »

« J’aime les enfants et j’adore aller les observer enfermés, le dimanche après midi en famille »…etc, etc.

Alors oui je sais les humains ne sont pas cannibales (enfin pas tous), et ça peut choquer, mais moi ça me fait le même effet que s’il y avait le mot « enfants »…

Car les animaux sont comme nous (puisque je le rappelle nous sommes aussi des animaux) : ils ont une âme, une conscience, des émotions, une sensibilité et surtout l’innocence des enfants…

Je m’interroge alors : comment aimer les animaux et vivre avec autant de paradoxes et de contradictions ?

J’ai moi aussi connu ce paradoxe, alors je ne jette pas la pierre… mais voilà, un jour j’ai eu LE déclic, je me suis questionnée et j’ai réalisé à quel point finalement j’ai pu être en contraction avec ce que je pensais être « aimer les animaux ».

Car aimer les animaux, c’est LES AIMER TOUS, ne pas faire de différences entre un chien ou un chat que l’on va choyer et un agneau ou une vache que l’on va envoyer à l’abattoir.

Aimer les animaux, c’est les respecter en tant qu’INDIVIDUS à part entière, c’est réaliser qu’ils sont TOUS intelligents et sensibles.

Alors pourquoi faire la différence ? Il a d’ailleurs été prouvé que par exemple un cochon a une intelligence supérieure à celle d’un chien, maintenant tout le monde (ou presque) le sait, mais les vaches, les moutons et autres poules ont aussi la leur. Et puis ça veut dire quoi de classer les animaux en fonction de leur capital sympathie et de leur intelligence pour décider s’ils seront dignes ou pas d’être aimés, ou seront exploités et consommés?

Sous prétexte que nous sommes « au sommet de la chaine alimentaire » pouvons-nous nous donner le droit de les exploiter, de les priver d’une vie d’animal libre, de les maltraiter et de les tuer pour notre simple plaisir gustatif ? Surtout lorsque nous savons qu’il y a une MULTITUDE d’aliments d’origine non animale à consommer ? (car non les végatariens, végétaliens et vegans ne mangent pas que de l’herbe et des cailloux… 🙂

Aimer les animaux c’est comprendre aussi qu’ils ressentent tous la douleur, qu’ils ont tous conscience de tout ce qui se passe autour d’eux… que ce soit au sein de votre foyer avec ceux que vous avez décidé « d’aimer » ou ceux qui se trouvent aux portes de la mort après une vie de misère et de souffrance parce que je ne sais au nom de quel critère nous avons décidé qu’ils étaient destinés à cela… Pour se nourrir ? A l’époque de cro-magnon je veux bien (et encore les Hommes ne chassaient pas au début mais cueillaient;-), mais aujourd’hui, et quand on sait que nous ne mourons pas sans viande (si si), et dans quelles CONDITIONS INDIGNES et IGNOBLES nous traitons les animaux d’élevage… comme de la vulgaire marchandise…

Car le déclic c’est aussi ça : de ne plus se voiler la face : non, les animaux d’élevage ne sont pas bien traités, cela n’existe plus le petit fermier du coin qui va « aimer » ses vaches et leur donner un petit nom puis les envoyer à l’abattoir… bon la fin n’a pas changé, mais de la naissance à leur dernier souffle, pardon, leur dernier CRI de douleur dans la terreur la plus extrême, la majorité n’auront jamais vu la lumière du jour…

Aimer les animaux ce n’est pas participer et même commanditer leur massacre pour pouvoir porter fièrement de la fourrure, ou du cuir ou les mettre dans notre assiette.

Aimer les animaux ce n’est pas non plus se réjouir de leur emprisonnement, de leur esclavage et c’est déjà être conscient qu’ils sont prisonniers et qu’ils n’ont pas choisi d’être là à faire les clowns pour nous divertir ou à tourner en rond dans une cage pour que nous puissions les admirer de près ou « en vrai », quitte à ce qu’ils en soient malheureux toute leur vie.

Aimer les animaux c’est ouvrir les yeux et les consciences et ne pas participer à tout ça…

Comment peut-on aimer les animaux et participer à tout ça ?

Je vous invite tous à y réfléchir.

Car oui il y a d’autres solutions, d’autres façons de considérer les animaux et une énorme réflexion à se faire sur la place que nous leur donnons dans notre vie, dans la société, et sur Terre.

Ce sont des Terriens tout comme nous, la Terre ne nous appartient pas, nous avons tendance à l’oublier…

Combien d’entre nous se posent la question en mangeant : d’où vient ce que je mange et comment « cela » a t-il été produit ?

Ex : d’où vient ce steak, et comment a-t-il été produit ?

D’où vient le lait de cette délicieuse crème brûlée (ou glacée), ce bon fromage, etc… ?

D’où viennent ces œufs (même si c’est écrit sur l’emballage, on n’explique pas le reste) et comment ont-ils été produits ?

Toutes ces questions, ce sont les questions que tout individu devrait se poser et surtout ne pas croire ce que l’on aimerait nous faire croire pour nous donner bonne conscience et nous faire consommer bien évidemment…

Ces questions ce sont tout simplement celles qui mènent au fameux DECLIC.

Ce sont celles que ce sont posées ceux que l’on nomme « végétariens », « végétaliens » ou « vegans ». Et oui ces « gens-là » sont tout simplement des personnes qui ont eu une PRISE DE CONSCIENCE suite à ce questionnement, ni plus ni moins, et non pas des marginaux, extrémistes ou je ne sais quoi…

Il faut arrêter de se voiler la face et d’inverser les rôles.

Ouvrons les yeux et les consciences.

Renseignez-vous, questionnez-vous…

J’aime les animaux… oui, mais comment ?

Dans un prochain article, je me ferai un plaisir de vous faire quelques révélations (pas pour tous Dieu merci, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir ouvert les yeux!) au sujet de ce que nous avons dans nos assiettes.

Alors bonne réflexion et BON DECLIC à tous 😉

Animalement vôtre,

Khadija

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