J’ai côtoyé des chacals, en Afrique du Sud…. mais habitant en Provence, jamais je n’aurais pensé dire ça un jour : « j’ai vu un chacal en bas de chez moi » !
Et pourtant…. nous sommes au mois de Juin, et comme à mon habitude, je faisais mon petit tour de la grande propriété où j’ai la chance d’habiter, à la campagne. (mais à 1,5 km de la ville…).
Alors que j’avais eu l’immense joie de « tomber » sur un renard pour la première fois quelques jours auparavant (un moment magique), ce jour-là je ne m’attendais pas à voir quelque chose d’unique (alors que j’étais encore sur mon nuage après avoir vu ce majestueux renard en plein jour qui plus est).
Il était aux environs de 16h30, et je marchais dans un pré en bas de la propriété en lisière de champs et d’une petite forêt plus loin. Il faisait très chaud, et si vous êtes du sud vous savez combien le mois de juin a été chaud !
J’étais donc debout et je marchais à pas de loups (car je me fais la plus discrète possible à chaque fois, c’est ainsi que j’ai croisé des chouettes, et le fameux renard !), et tout à coup, je vois devant moi à quelques dizaines de mètres à peine, un animal roux/marron, de la taille d’un grand renard… mais quelque chose me titille car il ne ressemble pas tout à fait à un renard. A mi-chemin entre un renard et un chien sauvage.
Je me suis faite surprendre par cette apparition complètement inattendue, d’autant plus qu’il faisait jour, chaud, et que j’étais complètement à découvert !
J’ai donc essayé de vite réagir avant d’être vue et qu’il ne prenne la fuite.
Mon premier réflexe a été de m’accroupir… Le jeune animal mystérieux semblait curieux et joueur. Je dis jeune car il semble qu’il soit inexpérimenté pour ainsi sortir à découvert en pleine après-midi et sans méfiance aucune, au point qu’il ne m’avait même pas vue alors que j’étais debout à quelques mètres de lui.
Vite accroupie au sol, je continue de l’observer alors qu’il ne se méfie de rien, et continuait à sautiller et renifler les odeurs gaiement. Un vrai bonheur ! j’avais l’impression de rêver tellement ça me paraissait improbable !
Puis ayant peur qu’il s’aperçoive de ma présence, je me suis carrément mise à plat ventre sur un sol sec et pleins d’herbes piquantes.
Il y avait un grand mûrier juste à quelques mètres de moi sur le côté, dont les branches étaient tellement longues qu’elles touchaient le sol. Profitant du fait qu’il ne m’avait toujours pas vue, je me relève doucement et cours le plus discrètement possible vers le mûrier et me cache derrière le feuillage des branches tombantes.
Et là, j’étais comme dans un documentaire que je regarde à la télé sauf que là c’était pas à la télé !
J’avais la chance inouie d’observer un animal sauvage qui n’avait pas conscience que j’étais là… le rêve !
En l’observant, ce qui m’intriguait c’est qu’il avait une queue beaucoup plus courte que celle d’un renard et pas de bande blanche sur la tête et le bas du corps… heureusement que j’en avais vu un quelques jours avant (et de près!), ce qui m’a permis de comparer ! c’est incroyable comme l’Univers fait bien les choses !
Du coup, plus je l’observais et plus j’avais l’impression que c’était un chacal… mais je me disais « mais non, c’est impossible! ».
Comme je le disais, les seuls chacals que j’avais côtoyés étaient ceux que je j’avais soigné dans un centre de réhabilitation en Afrique du Sud. Et ils n’avaient pas la même couleur.
Celui-ci était d’une couleur unie, marron/roux.
Et bien sûr ce jour-là, je n’avais pas mon portable avec moi…
J’ai donc profité pleinement du spectacle pendant plusieurs minutes, comme si on m’avait obligée à être dans l’instant présent… le regardant sautiller, jouer, renifler et même se gratter l’oreille comme un chien !
Au bout d’une dizaines de minutes je pense, il est tranquillement reparti dans les bosquets par où il était arrivé.
Je n’ai pas voulu le suivre où me rapprocher de là où il était après son départ afin de ne pas y déposer mon odeur, car je me disais qu’ainsi il reviendrait peut-être plus tard ou un autre jour.
Une fois rentrée chez moi des étoiles plein les yeux, je fais des recherches sur internet, et là ! surprise ! non je n’avais pas rêvé, c’était bien un chacal ! Un chacal doré. J’ai ensuite vu des articles récents qui disaient qu’il y a eu un spécimen observé récemment par une caméra de surveillance sous un passage autoroutier, dans une ville à environ 25 minutes de chez moi… L’article disait que c’était une découverte et qu’il était très rare d’en voir. Waouh !
Est-ce que c’était lui ? Ou y a t-il plusieurs individus ?
Je n’ai hélas donc pas pu le prendre en photo ou le filmer, mais je me suis sentie tellement privilégiée de l’avoir vu !
(pour info il ressemblait aux photos qui illustrent cet article)
Du coup, j’ai décidé de construire un affût dans ce pré, afin d’y observer les nombreux habitants à quatre pattes et à plumes (car il y a aussi des pic-verts et des chouettes).
Depuis je n’avais pas pu y aller, m’étant fait une entorse de la cheville.
Mais la bonne nouvelle c’est que je suis rétablie aujourd’hui et j’ai maintenant une caméra de surveillance des animaux sauvages ! (j’en ai fait la demande pour mon anniversaire 😉
Voilà, je vais prochainement l’installer ! j’ai hâte de voir ce que je vais découvrir et de vous faire partager les imges !
Qui sait peut-être que le chacal repassera par là?
Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur la présence du chacal dans la région voici l’article dont je vous parlais :
https://www.vinci-autoroutes.com/fr/actualites/environnement/chacal-dore-autoroute-a7/
A très bientôt donc, avec je l’espère de belles images à vous montrer !
Khadija
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